Croatie / Zagreb / Istrie

Après avoir débuté cette année 2020 par une idée claire de notre destination de vacances estivales, la suite des événements – le mot n’est pas usurpé ! – nous a bien laissé penser qu’on ne partirait pas. Et pourtant, Croatie, toi et tes 4 millions d’habitants, on est là !

Passons les aléas créés par un virus que tout le monde découvre au gré de sa véhémence. Mais avouons que notre cher gouvernement a le don quasi unique de créer des tensions d’une inutilité absolue, du genre pénaliser les pays qui dépistent en masse ; ou encore rendre une destination potentiellement dangereuse quand elle dénombre au moment de ces écrits 120 morts, alors que nous en totalisons pas loin de 10.000 ! Gageons que pour explication utile, il nous dira que notre système de comptabilisation est plus élargi et plus fidèle à la réalité … Mwais … Mais de qui se moque-t-on, Monsieur ?!

Il ne restait plus que l’œil et la langue souvent culpabilisateurs, parfois même vipères, des mieux-pensants et des jaloux, à rejeter pour prendre la route d’un de nos plaisirs : les vacances. Armés de nos masques, de notre gel, et de ce qu’il nous reste encore d’insouciance responsable, je poussais pour ma part un soupir de soulagement en posant mon séant sur le sky inconfortable de mon siège d’avion. L’engin décollait dans une ambiance ambiguë. Les hôtesses, un peu perdues au milieu des consignes officielles changeant trop souvent, ne respirent plus que le plaisir de voler pour toucher leur salaire. Et les passagers tentent d’éviter tout effleurement de quiconque, on ne sait jamais …

Moi, je crois de plus en plus à « l’équilibre de l’univers » ! Je pense qu’un grand bonheur a toujours un prix, qu’un grand malheur suppose toujours un lendemain heureux, et mon expression favorite est maintenant « qu’à toute chose malheur est bon » …

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Me croirez-vous si je vous dis que nous avons trouvé un nid de guêpes dans la voiture de location, qui était par ailleurs neuve ?! Ça, ajouté au fait qu’on a stressé 20 minutes à Zaventem parce qu’il y avait un problème avec nos tickets, et que nos places dans l’avion étaient occupées, je me dis que c’est le prix à payer pour ne pas avoir le corona ! Je sais, aucun rapport. Juste une question d’équilibre …

Après tout ça, la bonne idée a été de ne pas filer directement sur la côte, mais se donner le temps d’atterrir à Zagreb, à 15 minutes. C’est mon jour de transition, comme j’ai prix l’habitude de le consacrer.

Contrairement aux aéroports, dont le vide abyssal ferait pleurer Garcimore sous prozac, la capitale croate reste assez animée. Elle ne représente probablement pas une étape incontournable pour le pays, mais j’ai apprécié ces grandes bâtisses de style colonial très bien entretenues, le toit polychrome si particulier de l’église Saint Marc, sa majestueuse cathédrale, et son quartier des restos à l’ambiance si rassurante, nous rappelant que le monde du plaisir simple n’est pas encore mort. Surtout quand un repas gargantuesque n’atteint même pas la somme de 50€ pour 4 ! Que celui qui veut plus de détails m’invite à manger un bout à Bruxelles, mais c’est lui qui offre !!

La partie touristique de la ville n’est pas bien grande, et le mieux est d’y dormir en plein centre, ou à portée de marche.

Comme souvent en vacances, je prends quelques bonnes résolutions, dont la principale : bien manger ! Le régime commencera au retour, trop tard pour s’offrir un ventre plat ! Et ma femme a emporté un tas de magazines pour m’expliquer comment l’obtenir sans effort !

On ne va pas dire que les croates ont un amour du masque immodéré, ni que les commerces croulent sous l’afflux des touristes, pas même des locaux. Mais les comportements semblent sains, comme dans un pays dont le virus a fait, à ce jour, moins de victimes que les opérations ratées des amygdales dans le monde.

A propos de transition, je me rappelle du cauchemar des routes des Pouilles, il y a un an. Ici en Croatie, on roule sur des billards ! Et de ce que l’on a pu en voir jusqu’ici, le code de la route semble être une valeur importante pour les autochtones.

La première étape du road trip se situait en Istrie, au nord. J’ai lu quelques échanges entre italiens et croates qui en revendiquent la paternité. Ce genre de débat me passe au-dessus de la tête …

De fait, le monument le plus marquant de la région est sans aucun doute possible un amphithéâtre gréco-romain superbement conservé. Sous certains angles, et avec la mer en toile de fond, on aurait presque l’impression d’être revenus 2000 ans en arrière ! Il n’y a que ça à voir à Pula, mais le détour en vaut largement le coup. Notamment en fin de journée, quand le soleil fait passer ses rayons dans les multiples arches alignées, comme autant de fenêtres sur un monde lointain.

Pour le reste, l’Istrie est faite de « villages perchés ». Je ne dirais pas que l’appellation est purement touristique, mais une journée nous a suffit à en faire un certain tour, avec plus ou moins de plaisir. De types évidemment médiévaux, Hum (« plus petit village du monde »), Motovun ou surtout Groznjan constituent de belles balades si on passe par là …

Le tout bordé de ces côtes si typiques dont j’aurais bien du mal à me passer quand je pars en vacances.

Enfin, un mot sur la cuisine locale.

Comme dans tous ces pays « méditerranéens » (adriatique ici, mais merci de comprendre la référence à tout ce bassin et ses divers pays qui méritent la comparaison), la Croatie élève la grillade de mer au rang de proposition principale. Pourtant, les cartes sont tellement étoffées qu’on ne peut s’empêcher de penser à notre Philou Etchebest qui dénonce les restos français qui proposent toujours « trop ». Et en effet, comment ne proposer que des produits frais quand il faut écumer 7 ou 8 pages d’un menu passant des salades aux desserts, des poissons aux viandes, des pâtes aux pizzas, des soupes aux grillades ?!

Et pourtant … nous avons jusqu’ici super bien mangé ! Certes, en dépensant plus que le budget nécessaire pour l’ouverture de Jurassic Park, mais bon … quand on sait qu’on est dans l’excès, ne jamais oublier l’expression salvatrice : « on ne vit qu’une fois » ! Nous avons donc « dépensé sans compter » … enfin presque, tant que le portefeuille était fourni … 6 jours … 4 …  bref !! ^^

{Les « trip report » sont toujours écrit en direct, sur place, afin de mieux témoigner des impressions et émotions ressenties, bonnes ou moins bonnes. Le décalage de la parution est simplement dû à une volonté de mise en page correcte, même si les photos publiées ici sont toutes prises au smartphone 🙂 }

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