Dubaï / 2020

Je regarde par la fenêtre, et le ciel de ce soir, n’est ni noir ni regret pour ma peine …

Ma peine … les pieds en feu, les muscles des jambes raides, les yeux portent mes valises dans le premier aéroport du monde. Dubai m’a lessivé, défoncé, déglingué. Mais tel le maso, j’en redemande ! Plus encore, comme le « plus » que revendique les dirigeants de la ville. Plus grand, plus haut, plus fort, plus loin. Plus. Encore et toujours plus.

Ces 2 derniers jours, j’étais accompagné. Ma petite Ford noir s’est faufilée entre les pickups rutilants des riches Emiratis. Elle leur tenait même la dragée haute, à ces bolides que la réglementation routière bride. Peu s’aventurent à enfreindre le code. Peu dépassent les limites de vitesse. Pourtant, sur ces routes à 6 où 7 voies, il y aurait de quoi s’amuser !

Je ne comprends toujours pas comment, quand le feu du passage pour piétons est au rouge, et que l’on voit la route qui poudroie sur 2 kilomètres en amont, PERSONNE ne s’aventure à traverser ! Pourtant, si j’ai une éventuelle critique à émettre, c’est que la cadence de changement des feux du rouge au vert et du vert au rouge est vraiment trèèès longue. J’oserais donc presque dire que j’ai pris des leçons de respect !

Je pourrais écrire des commentaires sur toutes les visites de ces dernières 48 heures. Je m’en tiendrai à l’essentiel.

Florent Pagny chantait que Châtelet-les-Halles était une station balnéaire, mais où y’a pas la mer. Ben Dubaï, c’est une ville, avec tous ses attributs … mais où il y a la mer, et des plages ! La plage de Kite Surf, dans le quartier de Jumeirah, est vraiment sympa, aménagée, calme. Lieu de tranquillité à peine sorti des ombres des gratte-ciels.

Par ailleurs,, quand Dubaï veut maîtriser ses sujets, elle le fait ! Mais elle n’a pas toujours la maitrise des éléments. Quand elle délimite une réserve sauvage pour oiseaux, elle ne récolte que quelques flamands roses … blancs ! Cette ville n’est pas pour les crevettes !!

Par contre quand elle décide d’aménager des entrepôts en dizaines de lieux de création artistique, elle élève un endroit probablement unique au monde. Où chacun vient exprimer et proposer son art.

Quand elle décide de créer un parc de sculptures recouvertes de centaines de milliers de fleurs, dans un pays où la température dépasse régulièrement les 40 degrés, elle le fait.

Quand elle décide de créer une espèce de « World Trade Center » où des dizaines de pays du monde viennent proposer des milliers de produits de consommation, elle le fait.

Dubaï n’a de limite que l’imagination de ses dirigeants. Autant dire pratiquement aucune. Et on ne peut pas bouder notre plaisir à vivre de tels moments, de telles découvertes venues d’autres mondes.

Mais Dubaï, c’est aussi son environnement. Ses déserts de sable rouge préservés, notamment.

Et Dubaï c’est encore un émirat « uni », dont la capitale, Abu Dhabi, dans un émirat voisin, propose 2 visites absolument incontournables :

  • Le Louvre ! Dans un écrin ultra moderne, le pendant arabe du plus célèbre musée du monde ne lui fait aucune ombre quant à ses collections très réduites. Mais la visite architecturale est un plaisir à savourer plus encore que les vitrines d’objets anciens.
  • Et surtout, surtout, sa mosquée. La plus grande du monde, si je ne me trompe. Une pure merveille. D’un blanc immaculé. La visiter à la tombée du soleil l’a rendue magique, sortie d’un conte des 1001 nuits.

Là comme partout ailleurs, des dizaines de gardes, stewards, ouvriers, hommes de maintenance sont postés PARTOUT pour veiller à chaque détail, jusqu’à demander de ne pas fouler la pelouse !

J’ai comparé Dubaï à l’Inde, à New-York, à Las Vegas. Chacune pour l’un ou l’autre aspect commun. Je pourrais aussi la comparer à Barcelone comme rivale à mon cœur de voyageur. J’ai toujours pensé que si je devais m’expatrier, la catalane serait mon hôte. Mon cœur balance aujourd’hui. Car Dubaï a tout, en « plus ». L’architecture bien sûr. Mais bien plus que ça. Son hospitalité, son littoral, ses centres commerciaux, sa netteté, sa limpidité.

Et, au risque de me répéter, Dubaï n’a pas de limite. Comme les rêves des voyageurs …

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