Italie / Pouilles / Lecce / Santa Maria di Leuca / Scorrano / Talsano

La première semaine sous le (très) chaud soleil des Pouilles se termine en même temps que le séjour au Blue & Blue Luxury Rooms.

L’avant-veille, nous avons visité un des seuls endroits vraiment culturels de la région : Lecce. Quand on nous demande : « ça a été les vacances ? », qui ose dire « non » ?! « M

« Oh oui hein toi, ça va toujours les vacances ».

Il y a toujours une part de mensonge et une volonté d’oubli des parties les moins drôles. Bon, ok, j’exagère clairement. Lecce est une ville … qui a de beaux monuments. Des bonnes glaces. De bons bars. Mais on peut visiter le plus bel endroit du monde, quand il fait chaud, il fait chaud. Et quand il fait suffoquant, on suffoque. Et j’ai suffoqué. Mon Spritz quotidien m’a sauvé, juste le temps de rentrer.

Par contre ces glaces italiennes, ils doivent y mettre du lait de yak pour leur donner ce côté aussi onctueux !

La veille, nous avons poussé notre Mokka jusqu’à Santa Maria di Leuca, juge de paix entre la mer ionienne et l’adriatique. La ville ne revêt que ce symbole et vaut pour ses Grotta (ti, chtalaming), rien d’autres.

Direction Scorrano pour l’ouverture du Festival des Lumières. Plutôt sympa. Au centre d’un village qui n’a aucun intérêt 361 jours par an, de colossales structures de bois sont montées, habillées de milliers de petites ampoules et led. L’ouverture se fait sur une musique de Depeche Mode, World in my Eyes. Je me dis « ok, top ça ». Quelques italiens se bouchent les oreilles avec la paume de leurs mains, je ris.

Place ensuite à la « galerie ». Sur 200 mètres, une rue est surmontée d’une structure impressionnante qui donne une profondeur géniale au spectacle. Mais à toute chose il y a un mais : la première animation est donnée sur un air chretien d’une époque oubliée de tous ; et la seconde sur une chanson italienne qui m’est inconnue mais qui a donné droit à tous les poncifs du genre : drapeau italien, petits cœurs, silhouettes de Mr et Mme qui s’embrasse.

En fait sans la musique ça aurait donné un truc vraiment très cool. Mais cette animation sur cette musique, on était dans le kitsch total. Ce que je ne me suis pas empêché de dire tout haut. Une famille d’italiens juste à côté m’a entendu et … a ri ! Pourquoi y a-t-il toujours quelqu’un qui comprend quand tu sors une phrase que personne ne devrait entendre dans une foule que personne ne devrait comprendre ?!

Nous sommes maintenant à Talsano. Nous avons échangé nos fantastiques plages de sable blanc pour des rivages taillés dans la roche au canif ! Je regrette un peu mon paradis blanc, inconscient que j’étais que de si belles plages puissent exister à un saut d’Airbus A320.

Comme en Floride, il faut transiter. D’un hôtel familial, nous avons abouti à un hôtel où des gens … sautent, crient, sous leurs bonnets multicolores, sur du beat plus que de la musique !! On va pouvoir se moquer pendant 1 semaine ! ^^

Petit exemple de la différence entre la photo des magazines et la dure réalité :

On ne va pas se mentir, il y a aussi de très bons cotés à ce genre de complexe : on est en bord de mer et on a 2 plages privées, des bars, des restos. On pourrait ne plus remonter en voiture. L’hôtel « Mon Reve Resort » serait l’aboutissement du cauchemar …

En effet, pour l’atteindre, seuls 120 kilomètres nous en séparaient de notre premier lieu de villégiature. 120 petits kilomètres. 120 putains de kilomètres !!! J’ai déjà eu l’occasion de donner mon avis sur les routes du talon de la botte italienne, je vais en rajouter une couche : à part ce que je peux imaginer de la savane africaine, je serais fort étonné que, quelque part sur terre, il y ait pire réseau routier qu’ici !

Les routes sont défoncées, et elles sont partagées entre 2 catégories de conducteurs : les vieux qui se promènent dans de vieilles Fiat qui pourraient encore tenir 2 siècles à ces allures ; et les jeunes qui peuvent sortir de partout, y compris de sens interdits, voire du ciel ! Avant de le rejoindre tout prochainement …

Et vous savez quoi ? Ces cons ont mis des brise-vitesse un peu partout, et surtout au milieu de nulle part. C’est pas compliqué : conduite tranquillement 3 minutes, genre le coude appuyé sur la portière en sifflotant un air de la radio, faut juste oublier. 20 secondes d’inattention, et la mort te guète. Ou te libère, c’est selon !!

C’est le seule endroit que je connaisse ou le GPS donne systématiquement un minutage supérieur au nombre de kilomètres à parcourir ! Comme souvent, on se dit tous que le GPS exagère. On prend presque comme un défi de le battre et l’insulter à l’arrivée de ne pas être plus précis. Ici non. Il t’indique 2h18 pour faire 123 km ? Tu mettras 2h18, si tout va bien !

C’est simple, je pensais que j’étais plus calme qu’avant. Je me suis redécouvert une capacité à jurer comme un charretier pendant de longues heures !

Mais voilà, on est à Mon Reve****. Le personnel parle anglais, et même français pour certains. Je ne suis finalement pas si sûr que ce soit un très bon signe, mais on va pas se plaindre d’une chose et son contraire, non plus !

Et puis y’a plein de petits villages à visiter, si on veut s’isoler. A une cinquantaine de kilomètres chacun. 1 heure de route … on y pensera demain, la Mokka a aussi besoin de repos !

Laisser un commentaire