Dubai / 2020

Il y a 2 jours, je comparais Dubai à l’Inde, tout en remarquant que la comparaison restait à son stade « sociétal ». Je ne croyais pourtant pas si bien dire. Ce matin, mes visites réservées au « vieux Dubai » m’ont emmené droit dans les méandres des quartiers de New Delhi !

Ici, la vie du petit peuple semble garder une existence hors du contrôle de la haute société. Un microcosme, une société qui pourrait se suffire à elle-même. Dans des ruelles qui permettent à peine d’y déambuler les épaules droites, on voit passer des matelas dans un sens, un vieux frigo dans l’autre, partout des gens qui rentrent et sortent de murs comme si ce labyrinthe pour nous était tellement et simplement organisé pour eux. J’étais dans une espèce de favéla en Inde, mais avec aussi l’assurance d’être à Dubaï, où j’ai eu l’occasion, en deux jours, de me sentir en permanence en sécurité. Jusqu’aux odeurs si caractéristiques de ce pays d’un milliard d’habitants. Je replongeais 25 ans en arrière.

Puis, j’enchaînais avec les souks de l’or et des épices. Ici aussi, je retrouvais les codes – désagréables cette fois – des commerçants indiens, à la manière des souks marocains : un harcèlement permanent, même tactile, pour entrer dans les boutiques. On voudrait même faire plaisir qu’on n’en trouverait pas les moyens. Acheter des épices qui créent, certes, de beaux étals, pour les ramener où et en faire quoi ?! Pire encore, acheter des vêtements en cachemire dont ils semblent si fiers ? Ces « horreurs » dont s’affublent les femmes indiennes ?!

Ces souks sont à la fois touristiques et probablement vitaux. Je plains les commerçants, en fait, de se débattre parmi des dizaines d’autres boutiques totalement identiques, jour après jour. Les cars de touristes débarquent des asiatiques par centaines, qui poussent les vendeurs à imiter Bruce Lee pour attirer leur attention ! C’est donc touristique, mais plutôt fidèle à ce qui se fait chez eux. Et de fait, on est dans leur univers, aux antipodes de ce qui se passe quelques kilomètres plus loin.

Dubaï n’a trouvé que ce moyen pour se créer une histoire. J’ai visité le musée de Dubaï, 3 dirhams (moins de 1 euro). Et j’en ai eu pour mon argent, pas plus.

L’histoire de Dubai remonte à moins de 150 ans. Et encore, ils se sont affranchis des anglais à la fin des années 1950. Ça fait peu de temps pour se créer un passé. Par contre, ils écrivent clairement le futur …

Je ne suis donc pas sorti enchanté de ces visites de quartiers, mais il faut les voir. Car, comme expliqué précédemment, Dubaï vit d’abord de ses ouvriers … immigrés. Sans eux, pas de constructions, pas de défi architectural réalisé, rien.

Et pas de « The Frame » !

Au cours de mes 2 derniers voyages, j’ai eu de véritables coups de cœur à des endroits auxquels je n’en attendais pas autant. Ter repetita ! The Frame, c’est un cadre en or (doré, quoi !) de 50 mètres de haut. Un rectangle. Placé a priori au milieu de nulle part, mais pas vraiment : quand on regarde le cadre dans un sens, on projette notre vision vers l’ancien Dubai. Et quand on change de côté, on vise le Dubai moderne. Le projet a coûté la bagatelle de 45 millions de dollars ! Mais vous savez quoi ? Put***, ça les vaut (surtout quand ils ne sortent pas de ma poche) !

D’abord, quand on aperçoit l’œuvre de loin, on remarque immédiatement son côté flamboyant. Il s’impose comme le nez est proéminent au milieu d’un visage. Et plus on s’en approche, plus il impressionne par sa netteté, sa beauté.

On monte à 45 mètres, et là, surprise : quand on avance, les dalles de verre sous nos pieds deviennent translucides et on aperçoit le sol, là tout en bas. Comme si on était en lévitation. On a beau savoir qu’on ne risque rien, les mystères de la protection innée nous poussent à être, au mieux, délicats ; au pire, à faire un pas de côté !

J’ai eu beaucoup de chance : le soleil commençait sa tombée sur l’horizon et jouait avec quelques gros nuages pour proposer une lumière fabuleuse sur la « skyline », cette ligne de gratte-ciels qui sectionne Downtown. Je ne m’arrêtais plus de shooter. Super moment.

Enfin, je terminais ma journée par la star de Dubaï : le Burj Khalifa. La plus haute tour du monde (828 mètres). Je n’ai pas eu le temps de me rendre « at the top », mais j’ai profité des spectacles sons, lumières et fontaines à fonds. Cette tour est vraiment magnifique. Et même si elle devrait céder son trône à sa « petite sœur » d’ici la fin de l’année, le Burj Khalifa restera la reine s’imposant à tout Downtown.

 

Quelle ville ! Mais quelle ville !

J’ai beau la comparer à d’autres villes que j’ai déjà visitées, comme New-York, Las Vegas, Barcelone, Rome … j’ai beau chercher vraiment à ne pas l’idéaliser … je dois bien reconnaître qu’en 3 jours, j’ai été séduit !

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